Albert & Charlène, un mariage placé sous le signe de l’émotion
Dans la chapelle Sainte-Dévote, juste avant de déposer son bouquet à la Vierge, comme le veut la tradition monégasque, Charlène Wittstock s’est laissé submerger par l’émotion. Contre elle, son mari le prince Albert II de Monaco, les yeux légèrement rougis, lui a brièvement caressé la main. Cela restera l’image marquante du mariage religieux de Son Altesse Sérénissime avec la nageuse sud-africaine, célébré samedi après-midi sur le Rocher.
Quatre-vingt-dix minutes auparavant, Charlène était apparue au bras de son père dans la cour d’honneur du palais, dans une somptueuse robe cintrée signée Giorgio Armani. En soie duchesse blanc cassé avec des broderies de fleurs et un voile d’une longueur de 20 mètres, cette toilette a nécessité plus de 2.500 heures de travail. Elégante avec son col croisé, elle était ornée de 30.000 perles dorées, de 40.000 cristaux Swarovski et de 20.000 gouttes de nacre aux reflets blanc et or.
La mariée a ensuite gagné l’autel, sur l’air du Gloria de Mozart, et devant tout ce que compte le gotha des têtes couronnées. Mgr Barsi a recueilli le consentement des époux, avant que la cantatrice Pumeza Matshikiza interprète un chant traditionnel sud-africain. Au premier rang, la princesse Stéphanie, Michael et Lynette Wittstock, n’ont pu cacher leur émotion.
Outre la liesse populaire, on retiendra aussi les quelques mots prononcés par le prince Albert II, lors du dîner de gala concocté avec des produits locaux par le chef triplement étoilé Alain Ducasse. « Je veux m’adresser à la personne la plus importante de la soirée. Charlène, tu es une femme merveilleuse et patiente avec moi. Merci beaucoup pour tout ce que tu m’as apporté. » Si des sources proches de l’organisation évoquent qu’il y a bien eu un couac cette semaine entre les époux, et une probable demande de reconnaissance en paternité, l’heure était à la fête pour toute la Principauté qui s’est émerveillé du feu d’artifice qui a embrasé le ciel azuréen.